
Résumé :
« 2084, les pires scénarios prédisant la funeste destinée de la Terre se sont réalisés. La Fédération des Intelligences Mammifères décide d’engager une intervention sur cette planète en voie d’extinction. Swänn, jeune extraterrestre droit et ouvert, se porte volontaire. Originaire d’une planète apparaissant comme une version réussie de notre monde, il souhaite contribuer à pacifier la Terre et empêcher son anéantissement. Sa rencontre avec Liz, au Texas, marque le début du choc des deux mondes… »
Fiche technique :
Scénaristes : Fred Duval & Frédéric Blanchard
Dessin et couleurs : Emem
Éditeur : Dargaud
Pagination : 64 pages
Il y a peu je vous ai parlé de la BD de SF Crusader de Christophe Bec, mais avant ça il y a une autre série de BD SF qui est sortie en cette année 2019 : Renaissance. Sauf que je ne vous en avais pas parlé et ça c’est dommage.
Renaissance est donc une série de SF en 3 tomes scénarisés par Fred Duval et Frédéric Blanchard que je connais plus pour leur BD uchronique. Ici on n’est pas dans le hard-SF comme dans Crusader et ce tome ne contient pas spécialement d’explications scientifiques. Ca va pas non plus jusqu’au « ta gueule c’est magique », car l’univers est crédible et bien travaillé. On est donc propulser sur une terre en plein effondrement avec le changement climatique, la violence, les guerres pour les ressources… pas très joyeux, ça sent la fin du monde. Mais une fédération d’extraterrestres surveille la situation et décide d’intervenir pour nous remettre sur le droit chemin et nous faire arrêter nos conneries. Évidemment, malgré les bonnes intentions tout ne se passe pas comme prévu. Certains terriens pensent à une invasion en bonne et due forme ou une invasion sous couvert d’opération « humanitaire ». Les bonnes idées sont là et le scénario est bon sans être révolutionnaire, mais il est probable que les 2 tomes suivants nous réservent des surprises. Ce tome 1 est aussi un choc entre deux mondes : d’un côté les humains désespérés et désabusés, de l’autre des extraterrestres qui viennent d’un monde presque utopique (probablement bien moins parfait qu’il n’y parait) qui sont confrontés au fait que malgré leur supériorité technologique et morale ils ne peuvent pas tout maitriser. Un seul regret personnel, mais c’est un classique : les extraterrestres intelligents sont de forme humanoïde.
Sur le plan visuel, c’est top. Emem est un sacré dessinateur et son travail à la couleur et très efficace. Il y a quelques grandes cases et panoramas qui « claquent grave », notamment Fort Worth en flamme. Le travail de design de Frédéric Blanchard est globalement très bon. J’ai notamment adoré le design des « porteurs » et l’apparence des « forestiers » et leurs combinaisons. Petit bonus, ce tome 1 s’accompagne de quelques pages supplémentaires de « cahiers graphiques ». J’espère que les autres tomes auront le même genre de bonus, car moi j’aime bien.

« Les déracinés » est donc un tome d’ouverture classique, mais efficace dans son écriture avec un pan visuel de très bonne facture. L’aspect SF est très accessible et l’univers crédible. J’ai donc hâte de voir le reste de la trilogie et reste persuadé que les scénaristes nous réservent quelques belles surprises. Vous pouvez feuilleter les premières pages ici.
4 commentaires sur “Renaissance 1 : Les déracinés — Duval, Blanchard & Emem”