The Unthinkable – Crazy Pictures

Résumé :

« Alors que la Suède subit une attaque mystérieuse supposée terroriste, Alex est forcé de retourner dans son village natal. Il y retrouve Anna, son amour de jeunesse, ainsi que Bjorn, son père qu’il n’a plus vu depuis plusieurs années. Ensemble, ils devront renouer les liens brisés afin de survivre dans un pays plongé dans le chaos… en attendant le prochain assaut. »

Fiche technique :

Réalisateur : Crazy Pictures
Scénariste : Crazy Pictures et Christoffer Nordenrot
Acteurs principaux : Christoffer Nordenrot, Jesper Barkselius, Lisa Henni, Pia Halvorsen
Musique : Gustaf Spetz

J’ai découvert ce film au hasard d’un trailer. Ce dernier était très intrigant, car rien dans le trailer ne permet d’être sûr de qui attaque la Suède. Une puissance étrangère ? Des extraterrestres ?

Ce film est un mélange de genre : catastrophe, drame familial et personnel, guerre. Le film s’ouvre sur un panorama d’une ville ravagée avant de revenir une dizaine d’années dans le passé pour nous faire rencontrer deux jeunes : Alexander et Anna. Amis très proches. En réalité, amoureux l’un de l’autre sans jamais se l’avouer. Arrive Noël, Anna annonce que dès le lendemain elle regagnera la capitale avec sa mère. Pour Alex, le soir de réveillon tourne en une énième dispute entre ses parents. Sa mère s’en va. Quelques jours plus tard, le jeune homme en fera autant. La famille a volé en éclat.

Quand le film nous ramène dans le présent, Alex a mis sa rage et sa tristesse de côté et vit de sa musique quand une série d’attentats ensanglante la capitale et emporte la mère d’Alex. Alors que la situation politique et géopolitique reste floue et tendue, Alex rentre dans son village natal pour enterrer sa mère. Son père Björn y travaille toujours, à la centrale électrique. Patriote et parano, il est persuadé que le pire est sur le point de se produire. Alex retrouve Anna, mais dès le lendemain le pays est attaqué.

Pour les personnages, c’est la course pour la survie, pour mettre leurs proches en sécurité. D’autres points de vue s’insèrent dans la trame, comme celui d’une ministre au moment de l’évacuation du gouvernement. Cette ministre n’est autre que la mère d’Anna. On aura aussi un peu de points de vue militaires. Ce qui est intéressant c’est que l’histoire est toujours montrée à hauteur de personnage, ne révélant que quelques détails sur le conflit au sens large et sur l’aspect géopolitique. Pourtant et j’y reviendrais cet aspect du film est intéressant.

Ce qui est bluffant c’est l’aspect artistique. D’autant plus quand on part du principe que le film n’a pas 3 millions d’euros de budget. La photographie, l’ambiance et l’atmosphère sont superbes. La réalisation est parfaitement maitrisée en ne cherchant jamais à en faire trop, mais est incroyablement efficace. L’action est parfaitement maitrisée, les quelques scènes de guerre sont très réalistes voir bluffantes. On a une impression de menace constante. Les effets spéciaux sont une vraie réussite, et font très vrai ; c’est d’autant plus surprenant compte tenu du budget alors que certains gros films ont des effets spéciaux hyper criards malgré des budgets parfois cinquante fois supérieurs. La BO est très bonne, avec même quelques beaux moments. Niveau acteurs, pas de têtes connues à moins d’être un expert du cinéma suédois, mais la normalité du physique des acteurs combiné au reste dans l’ambiance donne un côté réaliste et très immersif. Seul point noir, une fin un poil longuette.

Attention, vous voici sur le paragraphe des spoilers. On comprend vite que les Russes sont derrière l’attaque. Lorsque Björn évoque les attentats de Stockholm il explique que la Suède vient de couper le pipeline russe Nord Stream qui passe dans la Baltique. Même si on ne voit jamais d’insignes russes sur les quelques ennemis croisés, les mystérieux hélicoptères des ennemis sont des appareils russes. Le générique de fin est entrecoupé de flashs infos, on apprend que des forces internationales (certainement l’OTAN) sont intervenues en Suède. Le générique se conclut sur une image de Putin se félicitant de la stabilisation de l’économie russe, laissant entendre que le Nord Stream a rouvert. Le dernier point assez intrigant, c’est l’arme utilisée par les Russes pour mettre le pays à genoux : la pluie. Ou plus précisément une arme chimique probablement vaporisée dans les nuages (les armées russe, chinoise et américaine ont toutes travaillé sur les armes climatiques). L’arme en question, quand on y est exposé une quinzaine de minutes vous fait perdre la mémoire, façon Alzheimer instantanée, et c’est un élément important de la mécanique scénaristique du film.

The unthinkable fait le pari d’un mélange des genres assez risqué et s’en sort haut la main. Évitant de tomber dans le sillon du film d’action qui en fait trop. C’est beau, spectaculaire, immersif, bien penser. Une énorme et très, très bonne surprise.

P.S : derrière le nom Crazy Picture se cache un collectif de réalisateurs et scénaristes que je ne suis pas parvenu à identifier.

2 commentaires sur “The Unthinkable – Crazy Pictures

  1. Je ne connaissais pas du tout. C’est disponible sur quel chaîne ?
    Rendre la population amnésique, c’est un scénario très peu utilisé. Je pense à un manga et anime nippon, Wind of Amnesia, un ou deux romans de SF, et c’est tout à l’heure où j’écris.

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