
Résumé :
« La colonie humaine de Titan reçoit les plans de constructions de fabuleux vaisseaux spatiaux et les coordonnées d’une galaxie lointaine. Plusieurs mois plus tard, le Crusader 1 prend la tête d’une armada prête à rejoindre les créateurs du signal. Propulsés à travers des trous de ver, les vaisseaux arrivent en vue d’une gigantesque structure extraterrestre tendue entre deux astres ! Dans quel but ? »
Fiche technique :
Scénariste : Christophe Bec
Illustrateur : Leno Carvalho
Coloriste : Simon Champelovier
Éditeur : Soleil
Pagination : 48 pages
Prix : 14,50 €
Suite immédiate du tome 2 (tome 1 ici), Spectre démarre alors que la coalition tournant autour des Émanants cherche un moyen de contrer la menace des Largans et leurs fameuses « graines ». Je vais éviter de développer plus sur le scénario pour éviter de spoiler, mais il y a une intrigue politique au sein de la « Colonne de Fer » et certains alliés ne sont peut-être pas ce qu’ils semblent être. On a encore une bonne dose de « Sens of Wonder », notamment avec une membrane protomoléculaire qui entoure et protège toute une planète, trou blanc, mais aussi et encore la nature de certaines espèces extraterrestres. Sur ces trois premiers tomes, on sent que l’auteur a lu pas mal de SF et hard-SF. Globalement, on sent que Christophe Bec fourmille d’idées et est plein d’ambition pour sa série, toutefois, il y a un revers à tout cela. Il se passe trop de choses et bien que ce ne soit pas difficile à suivre, cela mène au fait que certains éléments semblent traiter trop vite, voir à des maladresses. Principalement une ellipse où après qu’un personnage a créé une forme de distorsion spatio-temporelle pour protéger son vaisseau de la destruction par une graine Largan, on passe de « cela peu gravement nuire à la santé » à « elle est morte » en quatre cases. Plus gênant encore, il semble que ce soit le seul personnage dont la santé a été affectée par l’opération alors que tout l’équipage se trouve dans la même pièce du vaisseau. J’ai trouvé cela particulièrement maladroit et c’est dotant plus perturbant vu les qualités et ambitions de la série.

Niveau dessin, comme sur les tomes précédents, Leno Carvalho assure un travail de grande qualité, notamment sur les éléments à « Sens of Wonder » et les designs de races extraterrestres (les Mystifs). Aux couleurs, Vyacheslav Panarin et Massimo Travaglini sont remplacés par Simon Champelovier qui fait du très bon travail. On a régulièrement droit à des grandes cases panoramiques superbes (le trou blanc, la membrane) ainsi qu’à une pleine page et une double page plutôt spectaculaire, même si elles n’ont pas forcément le « Sens of Wonder » de certaines grandes cases.
Une série qui confirme ses ambitions, une ambition même débordante qui amène un peu de maladresse. Toutefois, entre son ambition scénaristique et graphique, Crusaders a le potentiel pour être une série de hard-SF qui marquera le paysage de la bande dessinée.
Je te rejoins sur de grandes qualités que n’ont pas forcément les autres séries de Bec. Il y a une vraie volonté d’être accessible malgré l’aspect pointu des concepts évoqués. Crusaders est pour moi un peu le « Sillage » adulte et s’il y a effectivement quelques ratés ça se lit avec grand plaisir. Généralement je décroche avant dans les productions de Bec. Bon signe, pour peu qu’il ait prévu une fin en 6 tomes max…
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Il me semble que c’est (où était si le plan à changé) prévu en cinq tomes.
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Ce serait une très bonne nouvelle!
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