Crusaders 4: Spin — Christophe Bec & Leno Carvalho

Résumé :
« La colonie humaine de Titan reçoit les plans de constructions de fabuleux vaisseaux spatiaux et les coordonnées d’une galaxie lointaine. Plusieurs mois plus tard, le Crusader 1 prend la tête d’une armada prête à rejoindre les créateurs du signal. Propulsés à travers des trous de ver, les vaisseaux arrivent en vue d’une gigantesque structure extraterrestre tendue entre deux astres ! Dans quel but ? L’Humanité, associée à d’autres civilisations issues de notre système solaire et d’au-delà, doit participer à contrer la menace terriblement dévastatrice provenant d’une race extraterrestre inconnue ! »

Fiche technique :
Scénariste : Christophe Bec
Illustrateur : Leno Carvalho
Coloriste : Simon Champelovier
Éditeur : Soleil
Pagination : 48 pages

Retrouvez les chroniques des tomes précédents ici, et .

Comme je l’avais dit pour le tome précédent, on sent que Christophe Bec fourmille d’idées et est plein d’ambition pour sa série et qu’il avait quelques revers à cela. Ainsi, le tome s’ouvre sur un flashback de l’héroïne et on découvre qu’elle faisait, comme son père, d’étranges cauchemars. Je sens venir le coup des rêves prophétique, qui amené dans l’avant-dernier tome à quelque chose d’étrange. Il y a aussi deux-trois pages d’introspection-exposition qui là aussi sont insérés dans ce tome, me laissant là aussi une impression étrange. Un peu comme si ça débarquait de nulle part pour l’un ou ce n’était pas le bon moment pour l’autre, presque hors contexte. Il y a deux trois lignes de dialogues qui sonnent un peu moins justes que d’habitude. D’après moi, cela vient tout simplement du fait que faire de la hard-SF nécessite de l’espace qu’un album de 48 pages n’offre pas. C’est dommage, car ce sont malgré tout des éléments importants de l’intrigue globale. Aussi, l’aspect hard-SF reste toujours très abordable, preuve (s’il en fallait encore) que lire de la hard-SF ne nécessite pas d’avoir un doctorat.

Maintenant que j’ai râlé sur deux-trois points, il faut d’abord replacer le tome dans l’ensemble, à s’avoir qu’il met en place les éléments qui vont nous amener vers la conclusion de l’histoire, ce qui est souvent compliqué à mener, plaçant le tome « le cul entre deux chaises ». Ensuite, il faut tout de même saluer un worldbuilding qui s’étoffe par petites touches, notamment sur la civilisation de « Titanienne » qui semble avoir quelques relents de dictature théocratique. Aussi, comme on l’avait compris dans les tomes précédents, la « Colonne de fer » n’a rien d’une alliance parfaite. Des civilisations y conspirent les unes contre les autres et la principale puissance que constituent les « Émanants » n’est pas toute rose (allégorie des USA ?). Il est aussi assez marrant de voir la place insignifiante de l’Homme dans tout cela. Avec un seul tome restant, je me pose deux questions, d’abord « comment le scénariste va arriver à boucler son intrigue en 48 pages ? », ensuite « comment tout cela va finir ? »

Niveau dessin, Leno Carvalho continue de nous servir avec un travail de grande qualité, qui, combiné aux couleurs de Simon Champelovier nous offre un beau tome. Si le « Sens of Wonder » m’a fait un peu moins d’effet que sur les trois premiers tomes, le duo nous offre quelques grandes cases, pleines pages et doubles-pages contemplatives assez classes.

Un tome que j’ai un peu moins apprécié que les précédents. Le format 48 pages semble imposer quelques choix narratifs à Christophe Bec qui se retrouve à faire rentrer son intrigue au chausse-pied dans un « 48 pages ». Cela n’enlève rien à l’ambition hard-SF de la série qui reste impressionnante tant sur les concepts que convoque son intrigue, que par les visuelles assez dingues que continue de nous offrir la série. Bec, Carvalho et Champelovier nous emmènent vers une conclusion qui s’annonce explosive et que je n’ai pas encore vraiment anticipée, preuve que l’ensemble est bien construit.

Envie d’un autre avis ? Je vous renvoie vers celui de Blondin dans L’étagère imaginaire.

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