
Résumé :
« Jack Ryan est en fuite et engagé dans une course contre-la-montre. Il est impliqué à tort dans une conspiration de plus grande envergure et se retrouve soudainement fugitif. Recherché à la fois par la CIA et par une conspiration qu’il a découverte, Jack est contraint de prendre le maquis et de sillonner l’Europe pour tenter de rester en vie et d’empêcher un conflit entre l’OTAN et la Russie. »
Fiche technique :
Network: Amazon Prime
Producteurs exécutifs : Carlton Cuse, Graham Roland
Réalisateurs : Jann Turner, Kevin Dowling, David Petrarca
Scénaristes : Vaun Wilmott, Amy Berg, Jennifer Kennedy, Dario Scardapane, Marc Halsey
Acteurs principaux : John Krasinski, Michael Kelly, Wendell Pierce, Betty Gabriel, Nina Hoss, James Cosmo, Peter Guinness
Après une saison 2 que j’avais trouvé un peu moins bonne que la première, plus manichéen et un plus « clichée » dans le genre « techno-thriller », j’attendais cette troisième saison avec intérêt.
La série s’ouvre en 1969, en URSS, quand des Spetnaz liquident l’équipe d’un mystérieux projet appelé Sokol. De nos jours, une source russe confirme à Jack Ryan que le projet a été réactivé alors que les tensions entre l’OTAN et la Russie sur fond de conflit ukrainien sont à leur comble. Jack se lance alors dans une opération visant à exfiltrer un scientifique devant lui fournir des informations, mais la mission vire au drame. Jack est alors pourchassé tant par les conspirateurs que les autorités et même par la CIA dont le directeur, trop préoccupé par sa carrière, tente d’éviter un incident diplomatique. Il s’avère que la conspiration et le projet Sokol sont un peu plus tordu qu’on ne pourrait le croire et que certains semblent déterminer à déclencher une guerre entre l’OTAN et la Russie. Si cette conspiration à un côté très « roman de Tom Clancy » et tient le spectateur en haleine, elle y perd donc un peu en plausibilité si on essaye de la replacer dans notre monde bien réel. Le fait que Jack se retrouve agir hors des circuits de l’Agence en mode « agent rebelle » avec le soutien de James Greer puis celui d’Elizabeth Wright rappellera, à sa modeste échelle, la saga Jason Bourne.
Après une saison 2 un peu manichéenne, le premier épisode de la saison 3 m’a fait craindre le pire, avec des « méchants russes » qui conspirent pour déclencher une guerre tout en en faisant porter la responsabilité à l’OTAN. En fait, il y a un jeu de faction au sein même des renseignements et de la défense russes, donc les russes ne sont pas justes les gros méchants. Plus intéressant, la conspiration s’étire de l’autre côté de l’ancien rideau de fer, mais je n’en dirais pas plus sur cette partie de l’intrigue. Au final, la série a su me rassurer dès le 2ème épisode et si tout n’est pas parfait, il y a eu suffisamment d’enjeux et d’intensité pour me maintenir intrigué jusqu’à la fin. Si certains personnages sont écrits et joués de manière assez caricaturale, il y a aussi quelques bonnes surprises, surtout le personnage de Luka Gocharov. L’ombre de ce maitre espion à la retraite plane sur le milieu des renseignements russes et sur une bonne partie de l’intrigue. Une des qualités de l’histoire est qu’elle m’a fait penser à certaines œuvres de Clancy, notamment « Le cardinal du Kremlin » et « Chef de guerre ».
Concernant le contexte ukrainien, les éléments laissent clairement comprendre que le pays a été conquis. Toutefois, le conflit est à peine évoqué. La situation est d’autant plus perturbante que le président russe n’a pas l’air d’être un « va-t’en guerre ». Si la situation évoque clairement le contexte actuel et l’invasion de l’Ukraine de février 2022, il est utile de rappelé que Tom Clancy avait utilisé le contexte d’une invasion de l’Ukraine dès 2013 dans le roman « Chef de guerre ».
Sur l’aspect visuel il n’y a pas grand-chose à redire. Le générique historique de la série est toujours aussi bon. La mise en scène tient globalement la route et offre quelques belles réussites. Il y a aussi quelques partis-pris en faveur du réalisme plutôt que du spectacle pur, et j’ai beaucoup apprécié cela. Exit les voitures qui explosent quand elles tombent d’une falaise ou se font tirer dessus. J’en ai tellement marre de ce genre de clichés que je suis content dès que certains créatifs font l’impasse dessus. Les quelques usages d’images de synthèses sont réussis et bien intégré.
Il y a par contre toujours un détail qui m’agace, le même que lors de la saison précédente ; l’évacuation du personnage de Cathy Mueller. Ce personnage, joué par Abbie Cornish, est très présent dans les romans puisqu’elle devient Cathy Ryan. Je trouve assez regrettable d’avoir introduit le personnage dans les premières minutes de la première saison. La rumeur veut que le personnage revienne pour la quatrième saison et je me demande comment les scénaristes vont raccrocher les wagons. D’ailleurs, quant à parler de la saison 4 j’enchaine avec d’autres infos quant à l’avenir de la franchise. La saison 4 devrait sortir dès 2023, puisqu’elle aurait été tournée immédiatement après la saison 3. En plus du retour d’Abbie Cornish, la série accueillerait Michael Peña dans le rôle de Ding Chavez. Un film « Rainbow Six » serait en préparation et verrait le retour du personnage de John Kelly/Clark joué par Michael B. Jordan dans « Without Remorse ». Visiblement, Amazon et Paramount nous préparent un « Ryan Cinematic Universe » constitué de films et séries. J’ai envie de dire : Pourquoi pas. Le vaste univers lancé par Tom Clancy s’y prête et j’évoquais un « RCU » et une adaptation de Rainbow Six dès 2021 et la sortie de « Without Remorse ». Quant à la série « Jack Ryan », il semblerait qu’il soit prévu de la clôturer en cinq saisons.
Histoire de râler un dernier coup, je vais faire un reproche qui reste valable pour la majorité des séries et films ayant des personnages russes : le faux accent ! C’est cliché et mal fait, mais c’est comme ça partout.
Cette saison 3 de Jack Ryan rehausse à mes yeux le niveau de la série par rapport à la saison 2. Avec cette saison 3, la série continue de se maintenir au-dessus du lot dans la catégorie des séries d’action espionnage à ambiance réaliste. De manière plus globale, je me réjouis des éléments allant dans le développement d’un « Ryan Cinematic Universe » par Amazon et Paramount.
Avec ma PAL et à regarder qui n’a pas baissé, je ne sais quand je pourrait commencer cette série.
Une lettre en trop :
Après une saison 2 un peu manichéenne, le premier épisode de la saison 3 m’a fait craindre le pire, avec des « méchants russes » qui conspirent pour déclencher une guerre tout en « n’ »en faisant porter la responsabilité à l’OTAN.
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De mon côté, depuis quelques semaines, j’essaye de me dégager deux soirées par semaines pour regarder films, séries et documentaires.
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204 h de boulot ce mois ci. Je reste sur le portable en majorité même à la maison. Le PC allumé une heure max avant de dormir.
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Je comprends. J’ai connu ce genre de semaine d’emploi du temps par le passé. Bon courage.
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