Sur les traces du yéti et autres créatures clandestines — Richard D. Nolane

Résumé :
« Depuis un demi-siècle, d’innombrables témoignages et des indices concrets font état de l’existence de grandes créatures à l’aspect simiesque dans plusieurs contrées du monde. La plus célèbre est le Yéti, qui hante les hauteurs de l’Himalaya. Mais l’abominable homme des neiges ne doit pas éclipser ses parents, plus ou moins lointains, de la Chine, du Caucase, d’Amérique du Nord et d’ailleurs. Parmi eux de se trouvent peut-être les ultimes descendants des Néandertaliens présumés disparus depuis plus de 30 000 ans. Si la poursuite des hominoïdes reliques reste une des préoccupations essentielles de la cryptozoologie, celle-ci s’emploie aussi à déterminer si de grands animaux préhistoriques ou des espèces encore inconnues n’auraient pas survécu jusqu’à l’époque récente, ou même jusqu’à nos jours. D’étranges histoires circulent en effet sur les cinq continents. Dans des régions encore pratiquement inexplorées, mais aussi, on le sait moins, dans les pays les plus modernes. »

Fiche technique :
Auteur : Richard D. Nolane
Éditeur : Plein SUD
Pagination : 250 pages

Après « Monstres des lacs et des océans » je poursuis ma lecture du diptyque « Chroniques cryptozoologiques » de Richard D. Nolane avec « Sur les traces du Yéti et autres créatures clandestines ». Le format, la pagination et le maquettage sont assez similaires. On enchaine avec quelques autres exemples de « bêtes » françaises ainsi que le chupacabra.

Après une très courte introduction, le livre s’ouvre sur une première partie consacrée aux bêtes tueuses, dont la bête du Gévaudan. S’il y a des ouvrages complets dédiés à cette dernière, l’auteur arrive à nous résumer l’essentiel du sujet et des hypothèses en quelques pages et offre une hypothèse acceptable sur le sujet et la nature potentiellement cryptozoologique de la bête.

La deuxième partie est consacrée aux félidés cryptozoologiques en commençant par quelques affaires de « bêtes », notamment les affaires bigcats au Royaume-Uni. On enchaine ensuite avec des félidés d’Amérique du Sud (le Onza), d’Afrique et d’Océanie (Tigre marsupial) dont certains pourraient être des survivances d’un autre âge ou de simples espèces inconnues, voir disparus durant les décennies ou le siècle précédent la sortie de l’ouvrage. J’ai trouvé cette partie du livre assez peu exhaustive.

La troisième partie est consacrée au volatile et commence par les « oiseaux terreurs » comme le possible Oiseau Roc (probablement l’Aepyornis) et le Moa. Viennent ensuite les rapaces et les « oiseaux-tonnerre » avec des cas d’aigle géant et l’affaire de l’oiseau-tonnerre de Tombstone. Sont ensuite évoqués d’autres cryptides volants, mais qui ne sont pas des oiseaux. On parle ici de supposée survivance de ptérosaure ou d’éventuelles, mais peu probable, chauve-souris géante. À nouveau une partie que j’ai trouvée un peu trop courte.

La quatrième partie est consacrée à de gros animaux parmi lesquels l’âne de Wambuti ou l’ours du père David. Cette partie nous rappelle que certains cryptides et animaux légendaires sont réels puisque le premier est maintenant connu sous le nom d’Okapi et l’autre est tout simplement le Panda géant. Est ensuite évoqué le cas d’un paresseux géant de Patagonie, l’ours Nandi et de probables espèces de rhinocéros et d’éléphant maintenant éteintes. Le cas de l’éventuelle survivance tardive de mammouth dans l’Extrême-Orient russe, qui est assez plausible. Étrangement, l’éventuelle survivance du rhinocéros laineux comme explication des légendaires licornes n’est pas évoquée.

La cinquième et dernière partie est la plus dense puisqu’elle compose environ la moitié de l’ouvrage et est consacrée à la question des « Hommes sauvages et velus » (HSV). On parle donc des cas du Yéti, du Bigfoot, du Yeren, de l’Almasty… C’est de loin la partie la plus poussée du livre et donc la plus intéressante. Si je n’ai rien appris de neuf sur l’Almasty par rapport à ma lecture de « Sur les traces de l’homme des neiges russe de Dmitri Bayanov » qui, entièrement consacré au sujet et forcément plus complet, j’ai tout de même découvert et redécouvert quelques éléments sur les premières expéditions de recherche consacrée au Yéti. Toutefois, en dehors des grands cas d’HSV que j’ai listé plus haut, tout le reste passe à la trappe et c’est bien dommage.

La principale qualité du premier livre, à savoir la plume de son auteur, est toujours là. C’est toujours aussi plaisant à lire et très entrainant et accessible. On retrouve à nouveau quelques éléments d’illustrations, il y a aussi un petit cahier central imprimé sur papier glacé et contenant des photos et gravures. Toutefois, là où le premier volume consacré aux « Monstres des lacs et des océans » allait assez loin dans le traitement de ses sujets, ici la plupart ne sont qu’effleurés. Ça reste une bonne porte d’entrée sur le sujet, mais assez frustrante. Les « Chroniques cryptozoologiques » de Richard D. Nolane auraient peut-être gagné à avoir un ou deux volumes de plus, reléguant par exemple les cryptides volants et les reptiles à un ouvrage supplémentaire pour traiter les hominidés, autres mammifères et marsupiaux plus en détail. Rien que le sujet des « HSV » aurait en fait pu faire un livre complet tant les cas sont nombreux.

« Sur les traces du Yéti et autre créature clandestins » reste une bonne introduction aux différents cas de cryptides qu’il évoque. Toutefois, le nombre de cas et d’affaires traités est trop élevé pour que cet ouvrage puisse les traiter avec assez de profondeur. C’est bien dommage, car j’ai trouvé le rapport « quantité de sujets/profondeur de leur traitement » de « Monstres des lacs et des océans » vraiment très équilibrés.

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