Tales from the Loop – Prime Video

Résumé :
« Tales from the Loop suit les vies interconnectées des habitants de la ville fictive de Mercer, dans l’Ohio. Mercer abrite le Mercer Center for Experimental Physics, une installation souterraine connue sous le nom de Loop. C’est là que les chercheurs tentent de “rendre l’impossible possible”. »

Fiche technique :
Network: Prime Video
Créateur : Nathaniel Halpern
Réalisateurs : Mark Romanek, So Yong Kim, Dearbhla Walsh, Andrew Stanton, Tim Mielants, Charlie McDowell, Ti West, Jodie Foster
Scénariste : Nathaniel Halpern
Acteurs principaux : Rebecca Hall, Paul Schneider, Duncan Joiner, Daniel Zolghadri, Jonathan Pryce

Une série, composée d’une seule saison, qui était sur ma liste depuis bien longtemps et que j’ai enfin trouvé le temps de regarder. « Tales from the Loop » est basé sur un livre d’illustration de Simon Stålenhag qui est ensuite devenu un jeu de rôle sur table. J’adore le travail de Simon Stålenhag, ses compositions, ses designs, les teintes et les ambiances. Au point que je lui ai rendu un modeste hommage dans mon projet « Hostiles ».

Si je me suis dit qu’il était temps de trouver un moment pour regarder « Tales from the Loop » c’est aussi parce que Netflix a récemment diffusé le trailer d’une adaptation du roman graphique « The Electric State » lui aussi créé par Stålenhag. Netflix oblige, je suis assez frileux quant à ce film qui arrivera au printemps 2025.

Je ne vais pas vraiment m’aventurer à détailler le scénario de « Tales from the Loop » parce que ce serait assez vain. « Tales from the Loop » se déroule dans un univers uchronique ou les années 1980 voient les gens disposer de certaines technologies bien plus avancées dans certains domaines (IA, robots, vaisseaux, accélérateur de particules) qui cohabitent aussi avec des technologies d’époque (pas de smartphone par exemple) donnant un côté rétrofuturiste.

À défaut de vous détailler le scénario, je vais plutôt vous parler de sa mécanique. Passé l’épisode d’introduction, très étrange, chaque épisode ou presque nous fait suivre l’un des personnages secondaires de l’épisode précédent. Cela est vrai jusqu’aux deux derniers épisodes. En effet, le septième est un flashback (ont fini par s’en rendre compte), ou l’on va apprendre comment George (Paul Schneider), adulte dans le fil rouge et donc ado dans cet épisode, s’est retrouvé avec un bras cybernétique. On découvre aussi le mystère de l’île au milieu du lac et certain des secrets de Russ (Jonathan Pryce), père de George, et directeur du Loop jusqu’à sa mort. Le fil rouge de la série est Loretta, ingénieur au Loop, marié à George et belle-fille du directeur Russ à qui elle succèdera. Elle est aussi la mère de Jakob (Daniel Zolghadri) et Cole (Duncan Joiner) qui seront eux-mêmes au centre de plusieurs épisodes. Le huitième et dernier épisode revient justement aux personnages de Cole et Jakob.

Dans tous les épisodes, les personnages sont, d’une manière ou d’une autre, confrontés à une anomalie, conséquence du Loop. Souvent, ces récits individuels ou familiaux n’ont pas de conséquences connues ou visibles sur la vie des autres habitants ou des protagonistes des autres épisodes. « Tales from the Loop » offre donc une forme de science-fiction assez intimiste qui joue avant tout sur l’étrangeté.

Vu les mécaniques narratives utilisées, ce n’est donc pas une série particulièrement spectaculaire. Toutefois, cela ne l’empêche pas d’être très belle. On retrouve l’ambiance des illustrations de Simon Stålenhag, c’est froid, mais vibrant malgré tout, les cadrages et le rythme donnent un côté contemplatif vraiment plaisant. Le tout est accompagné par une belle bande originale composée par Philip Glass et Paul Leonard-Morgan, dont le morceau titre a quelque chose d’assez entêtant.

« Tales from the Loop » est une série de science-fiction qui permet de passer un très bon moment. La série créée par Nathaniel Halpern nous rappelle qu’il n’y a pas besoin de faire le spectacle pour faire de la SF intéressante. À la place, il nous offre une tranche SF intimiste qui joue avant tout sur l’étrangeté. Le tout est visuellement fidèle au superbe travail d’illustration de Simon Stålenhag.

Besoin d’un deuxième avis ? Allez-voir Le Dragon Galactique.

4 commentaires sur “Tales from the Loop – Prime Video

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