The Mandalorian (Saison 3) — Disney

Résumé :
« Depuis que Grogu est revenu à ses côtés, Din Djarin voyage en sa compagnie. Il est informé par l’armurière mandalorienne que la seule façon pour lui de se débarrasser de son statut d’apostat est d’aller se baigner dans les eaux sacrées d’une mine de la planète Mandalore. Cette planète a été littéralement pulvérisée et rendue impropre à la vie par l’Empire. Mais Din Djarin décide de s’y rendre coûte que coûte. Après moult péripéties, il parvient avec l’aide de Bo-Katan Kryze qui lui sauve la vie, à se baigner dans ces eaux vivantes, et à réintégrer son clan… Il va ensuite accompagner Bo-Katan dans son parcours vers l’unification de tous les peuples de Mandalore et la reconquête de leur planète. »

Fiche technique :
Network: Disney +
Producteurs exécutifs : Jon Favreau, Dave Filoni
Réalisateurs principaux : Rick Famuyiwa, Rachel Morrison, Lee Isaac Chung, Carl Weathers, Peter Ramsey, Bryce Dallas Howard
Scénaristes principaux : Jon Favreau, Dave Filoni
Acteurs principaux : Pedro Pascal, Carl Weathers, Katee Sackhoff, Giancarlo Esposito

Comme évoqué il y a quelque temps, nous avions passé un bon moment devant les deux premières saisons de « The Mandalorian ». Une série mêlant aventure et action avec une ambiance qui s’inspire du film de samouraï et des westerns. C’était, à défaut d’être un chef-d’œuvre, le haut du panier de la production « Star Wars by Disney ». Pourtant, j’avais quelques appréhensions avant d’attaquer le visionnage de cette saison 3, cela à cause de la série « The Book of Boba Fett » mi-spin-off, mi-saison 2.5, mais 100 % désastre. En effet, les trois derniers épisodes de ce naufrage restent indispensables au visionnage de la saison 3 de « The Mandalorian ». Ils constituent une sorte de saison 2.5, mais sont vraiment mauvais et chiants.

Par miracle, dès les deux premiers épisodes, je retrouve tout ce qui m’a rendu « The Mandalorian » sympathique : action, aventure et ce déroulement façon jeux vidéo à base de quête principale et secondaire que je trouve cliché, mais efficace. Pourtant, dès l’épisode 3 : grosse frayeur. L’épisode s’ouvre sur Mando et Grogu qui passe en vitesse lumière et on nous catapulte sur Coruscant pour nous présenter le programme de réintégration mit en place par la Nouvelle République à l’égard des anciens impériaux. Si je n’ai rien contre l’idée d’explorer un univers étendu (j’adore tout ce qui touche au worldbuidling), c’est d’une maladresse plus qu’embarrassante. On nous ressort des personnages secondaires qu’on n’a pas vus depuis la saison 2, il n’y a quasiment pas de rythme, on nous fait comprendre que l’un des deux va trahir et on nous ramène à Mando et Grogu qui sortent de vitesse lumière à la fin de leur voyage. L’épisode se termine comme ça, et au final son seul intérêt est la trahison que commettrait l’un des personnages secondaires en fin de saison. Heureusement, dès l’épisode 4 la série revient sur de bons rails. Avec son côté action-aventure centrée sur Mando et Grogu, mais pas que. À leur côté, nous retrouvons Bo-Katan, héritière du trône de Mandalore. La saison se centre alors, sur la reconstitution d’un peuple scindé en deux « sectes », la reconquête de son monde anéanti, le tout dans la bordure extérieure entre la Nouvelle République et les débris de l’Empire.

Je vais être franc, en termes d’écriture ça reste du Star Wars : globalement prévisible et cliché, mais il y a aussi des passages assez spectaculaires avec les groupes de combat mandaloriens. Voir des femmes et hommes en armure et jetpack sauter d’un vaisseau pour atterrir en pleine zone de combat reste assez cool. En plus de l’aspect prévisible et cliché, il y a aussi quelques facilités d’écriture typique de Star Wars comme la porte qui se ferme derrière les protagonistes qui n’ont plus d’autre choix que d’affronter le méchant, ou de légères incohérences comme le jetpack pas assez endurant pour poursuivre un dragon, mais capable de rejoindre l’orbite basse d’une planète depuis le sol. Malgré tout, la saison est aussi une bonne occasion d’explorer le lore autour de peuple mandalorien.

Sur le plan artistique, on retrouve toutes les qualités des deux premières saisons. Une réalisation classique, mais plutôt efficace, des effets visuels plutôt qualitatifs et une bande-son efficace. Katee Sackhoff livre une chouette performance dans le rôle de Bo-Katan et j’aime bien la relation qui se met en place entre son personnage et l’Armurière.

La saison de « The Mandalorian » est au moins aussi bonne que les deux premières et permet de faire oublier le désastre de « The Book of Boba Fett ». Ça reste dans le haut du panier des « Star Wars by Disney ». On retrouve ce qu’on aime dans « Star Wars », mais on retrouve aussi les défauts récurent de cet univers dont les intrigues sont assez souvent prévisibles et où les scénaristes réutilisent les mêmes ficelles scénaristiques depuis des décennies. On a en tout cas passé un bon moment et somme curieux de voir la suite.