Sans-âme (Tome 2) — Enoch, Vietti et Calcaterra

Résumé :
« Une troupe de mercenaires redoutés, vivant de pillages et de batailles sanglantes, les Sans-Âmes

Manger ! Manger pour être fort, et combattre ! Même le combattant le plus aguerri a faim ! Une armée sans ressources n’est rien, et quand la campagne dure, il faut savoir se débrouiller pour trouver de quoi se nourrir. Une mission sans prestige, une corvée pour des tueurs, car le danger est partout… »

Fiche technique :
Scénario : Luca Enoch et Stefano Vietti
Dessin : Ivan Calcaterra
Couleurs : Andres Mossa
Éditeur : Paquet
Pagination : 64 pages

Comme prévu, sortie rapprocher entre les tomes pour cette série. Le tome 2 est déjà là. Première surprise, changement de dessinateur. Deuxième surprise, ce n’est pas la suite directe du tome 1.

Après un premier tome qualitatif, mais très introductif nous retrouvons Ian plusieurs semaines/mois après le premier tome. Ce n’est plus lui le bleu de la troupe, mais Burba. La troupe des sans-âmes est actuellement engagée dans une nouvelle campagne et joue les forces d’arrière-garde derrière la force principale. Mais un problème se fait sentir : la faim, qui donne son nom au tome. Burba, Ian et la Charogne (un vétéran) sont chargés d’aller parcourir la campagne pour trouver des fermes sur lesquelles se ravitailler. Entendez par là : piller.

Pensant trouver un groupe de ferme bien planqué, nos antihéros vous être confronté à une horreur absolue. En quelque page, le tome bascule dans quelque chose d’ultra sombre et gore, mais aussi très « réaliste ». En fait je commence à penser que le but de la série est d’utiliser un univers de fantasy pour explorer l’horreur de la guerre. Comment elle brise les personnages, crée la folie, comment les conséquences des actions guerrières reviennent parfois comme un turboboomerang en plein dans la face des guerriers. Ici, le boomerang n’est pas une faute de Ian et ses compagnons, mais de leur congénère de manière générale. C’est la faute de la guerre et des guerriers. Des innocents se transforment en monstre, d’autres meurent.

Sur ce deuxième tome, le world buidling ne gagne pas en développement. On n’en saura pas plus sur le fil d’or qui signe l’appartenance à la troupe du capitaine Greevo ou sur les raisons ayant poussé Ian à devenir mercenaire. On aura par contre enfin un aperçu des pouvoirs du « sorcier militaire » et ce n’est pas joli à voir.

Niveau dessin, malgré le changement de dessinateur ça ne perd pas en cohérence. Le dessin de Calcaterra est tout aussi efficace que celui d’Alberti sur le premier tome et ce dernier signe ici la couverture, malheureusement assez peu lisible. Encore une fois les couleurs d’Andres Mossa sont très bonnes. Comme il n’y a pour ainsi dire pas de bataille dans ce tome, je ne retrouve pas le problème de lisibilité que j’ai eu sur certaines cases trop chargées du premier tome. Il y a aussi la double page du corps de ferme et des corbeaux qui est superbe.

Jusque-là, je me dis que même si graphiquement c’est bon, la série ne restera pas dans les annales sur ce point, par contre d’un point de vue scénarios si les intentions se confirment la série gagnera à être connu. C’est d’ailleurs dommage qu’il n’y ait à ma connaissance aucune promotion autour.

Ce tome 2 par sa capacité à plonger le lecteur dans une horreur soudaine et absolue, conséquence de la guerre, sans avoir besoin de montrer la guerre elle-même est une redoutable efficacité. Je n’ai pas la moindre idée de comment se terminera cette série, mais j’attends les deux derniers tomes avec impatience.

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