Sans-âme (Tome 3) — Enoch, Vietti et Buscaglia

Résumé :
« Une troupe de mercenaires redoutés, vivant de pillages et de batailles sanglantes, les Sans-Âme… “Les Gospodakrùta”, les “Seigneurs du sang”, des êtres sans âge vénérés par les habitants de Merovie. Pour la troupe des “Sans-Âme”, un adversaire redoutable que l’on dit venu du plus sombre de la nuit, des démons se nourrissant de sang et de la terreur qu’ils inspirent. La mort elle-même en aurait peur… Les sans-âmes seront-ils assez puissants pour affronter cette menace venue d’un autre temps ? »

Fiche technique :
Scénario : Luca Enoch et Stefano Vietti
Dessin : Alfio Buscaglia
Couleurs : Andres Mossa
Éditeur : Paquet
Pagination : 64 pages

Après un bon premier tome (Sans-âme) et un très bon deuxième tome (Faim), on enchaine avec « Ombre », encore une fois avec une histoire qui n’a pas de liens directs avec le tome précédent. Chaque tome raconte une histoire indépendante qui n’est liée aux autres que par les mercenaires de la compagnie des « sans-âmes ».

Le tome 2 avait une histoire qui m’avait pris aux tripes, mais développait peu le worldbuidling. Ici, j’ai l’impression inverse. Alors que la sombre troupe des « sans-âmes » vient de faire tomber la capitale de la Merovie, les mercenaires sont attaqués par ce qui semble être des vampires. Le capitaine Greevo monte une équipe de volontaires pour aller assiéger le repère des vampires, non sans avoir au préalable torturé les gars qui avaient l’information. Ian, le héros, fait bien évidemment partie de l’équipe ainsi qu’un « ingénieur », car l’alchimie, bien qu’interdite, va être un atout précieux. A mes yeux cette histoire, même si elle est relativement classique, reste efficace. La relation entre les vampires et la population locale est assez originale et d’une certaine manière on voit que comme bien souvent dans une guerre il n’y a pas forcément de gentils et de méchants. C’est aussi l’occasion d’en découvrir un peu plus sur le capitaine Greevo avec une révélation surprenante en fin de volume. Par contre, mis à part le sorcier militaire en début de volume, le reste des « sans-âmes » est totalement éclipsé. Il y a aussi un ou deux autres éléments assez intrigants et mystérieux qui pourraient être clé pour la suite. Je me demande d’ailleurs si le tome 4 sera le dernier de la série ou juste celui d’un cycle.

Les sorties restent rapprochées, d’où un troisième dessinateur en trois tomes. Toutefois, le dessin et l’encrage d’Alfio Buscaglia restent dans la continuité de ce qu’ont fait Alberti et Calcaterra dans les tomes précédents. Mossa est quant à lui toujours à la couleur. Ainsi, la charte graphique reste cohérente et efficace. Par contre comme pour le deuxième tome la couverture manque un peu de lisibilité.

Côté édition, comme pour le tome 1, on retrouve quelques informations relatives au worldbuidling sur la deuxième et troisième de couverture.

Ce tome, même si je l’ai trouver moins prenant que le précédent, reste un bon livre qui questionne le rôle de « gentil ou méchant » qu’on a tendance à attribuer tant dans les conflits militaires qu’en matière de géopolitique. J’attends avec impatience le quatrième (et dernier ?) tome qui, de par son titre (Jungle) et ce que la série a livré jusqu’à présent, s’annonce prometteur.

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