Les chroniques de Cthulhu — Collectif

Résumé :
« Des profondeurs de R’lyeh nous viennent vingt et une nouvelles d’horreur inédites, aussi macabres que terrifiantes. Une sélection d’auteurs de premier plan puisant leur inspiration dans l’œuvre de Lovecraft explorent ici les abîmes cachés de l’esprit humain, en reprenant des concepts créés par le maître de l’horreur et en les développant pour les mener dans de nouvelles directions. Résultat : des histoires totalement originales, dont certaines vont jusqu’à mettre en scène Lovecraft lui-même. Les nouvelles de ce recueil ont été réunies par S. T. Joshi, spécialiste mondial de Lovecraft. Célèbre pour avoir rétabli les œuvres de l’auteur dans leur état originel, il a reçu de nombreux prix littéraires et rassemble ici un casting quatre étoiles pour un livre indispensable à tout amateur d’horreur. »

Fiche technique :
Directeurs : S.T. Joshi
Auteurs : Caitlín R. Kiernan, Donald R. Burleson, Joseph S. Pulver, SR., Michael Shea, Sam Gafford, Laird Barron, William Browning Spencer, David J. Schow, Q.H. Pugmire, Mollie L. Burleson, Nicholas Royle, Jonathan Thomas, Darell Schweitzer, Brian Stableford, Philip Haldeman, Ramsey Campbell, Michael Cisco, Norman Partridge, Adam Niswander, Michael Marshall Smith, Jason Van Hollander
Éditeur : Bragelone
Pagination : 479 pages

Voilà une lovecrafterie moderne achetée sur un coup de tête l’année dernière lors d’un passage en librairie. La couverture, une superbe illustration de Cthulhu emprunté à (feu) Éditions Sans-Détour (visible aussi dans « Cthulhu : Les créatures du mythe »), et le fait que le recueil soit dirigé par Joshi qui s’est imposé comme le spécialiste de Lovecraft avec sa biographie « Je suis Providence » m’ont donné envie d’acheter cet ouvrage. Cette traduction du recueil « Black Wings » se compose d’une introduction par S.T. Joshi, suivie de 21 nouvelles aux longueurs variables et produite par des auteurs assez peu connus par chez nous. Chacun des textes est introduit par une page titre où est posée une courte présentation de son auteur.

Comme d’habitude pour mes chroniques de recueils et anthologies, je vais vous chroniquer chacun des textes avant de donner mon avis sur l’ouvrage global.

L’autre modèle Pickman — Caitlín R. Kiernan

Le texte de Kiernan est une suite à la nouvelle « Le modèle Pickman » de H.P. Lovecraft. Cette suite démarre peu de temps après l’œuvre d’origine, Pickman a disparu et est présumé mort. On suit l’histoire d’Eliot Blackman suite au suicide de William Turber. Ces deux personnages sont déjà présents dans le texte de Lovecraft. Dans les affaires du défunt Turber, Blackman retrouve des dessins réalisés par Pickman. Dessins pour lesquels Turber semblait nourrir une certaine obsession et qui vont mener Blackman sur les traces de Vera Endecott, une starlette déchue d’Hollywood, qui a aussi tourné dans un film occulte flippant (et frôlant le porno-snuff) et qui vont grandement perturber notre narrateur. Même si la fin est un peu décevante sur certains aspects, le texte est à la fois moderne et fidèle à Lovecraft. Plus précisément il est fidèle à l’œuvre d’origine et ce qui fait le sel des textes du maitre de Providence tout en se débarrassant de ses plus gros travers. Ici le personnage au centre de l’intrigue est une femme, il n’y a pas de racisme, il est question de sexe (ce qui n’est jamais le cas chez HPL).

Si vous voulez en lire plus sur « Le modèle de Pickman » et « L’autre modèle Pickman », je vous recommande la chronique d’Apophis.

Rêves de désert — Donald R. Burleson

Un très court texte dont le narrateur fait des rêves oniriques d’un désert. Rêves qu’il ressent comme une sorte d’appel. Un appel auquel il finit bien évidemment par répondre en se rendant dans le désert du Nouveau-Mexique après que le professeur Armijo lui a parlé d’un étrange culte amérindien. Sur place le narrateur va échapper de peu au culte de « Gwai-ti » avant de fuir et retrouver sa vie d’avant tout en restant marqué au fer rouge par ce qu’il a vécu.

Il s’agit d’un texte sympathique, réutilisant les grosses ficelles lovecraftienne, mais qui n’a rien de marquant.

Marques – Joseph S. Pulver, SR.

On suit Johnny, un narrateur, peu sympathique, raciste, criminel (…) est en pleine course contre la montre pour livrer une voiture, dont le coffre contient un « colis », à un étrange Monsieur Phénix. À la fin de la course, confrontée à son commanditaire, les choses ne vont pas se passer comme prévu. Monsieur Phénix pourrait bien être le « Diable » et le père de Johnny.

Un texte très court, très plaisant à lire. L’auteur à une bonne plume et de bonnes idées, mais je ne trouve pas ce texte très lovecraftien.

Deal de Calmar – Michael Shea

Ricky Deuce, travaillant de nuit dans une supérette, va être victime d’un étrange vrai-faux braquage qui va l’amener à être le « témoin » d’une étrange initiation sur les hauteurs de Los Angeles.

Un texte très bien écrit, très lovecraftien à mes yeux tout en étant moderne et se déroulant de nos jours.

Esprit de passage — Sam Gafford

Il s’agit d’un de ces textes qui tentent d’ancrer HPL dans notre réalité (ce recueil en contient d’autres). Pour faire simple, le narrateur à des visions d’Howard Phillips Lovecraft. Ils échangent sur divers sujets, mais le narrateur découvre rapidement qu’il est atteint d’une tumeur incurable au cerveau (qui est certainement la cause de ses visions). Les personnages et créatures de Lovecraft empreignent progressivement sa vision de la réalité, donnant des situations cocasses, dont une qui va lui coûter son job de libraire. Le narrateur va alors s’enfermer dans sa solitude et le délire qui habite son cerveau.

Le narrateur est sur certains points un parallèle avec Lovecraft lui-même emporter par un cancer et qui par son œuvre nous a livré à sa façon ses « visions ». Le style est agréable, le récit sympathique et pas si sombre que ça. C’est donc plutôt pas mal.

Le Broadsword — Laird Barron

Le Broadsword est un hôtel dans lequel on peut résider à l’année et qui se trouve à Los Angeles. On y suit la vie de Pershing Dennard, retraité, divorcé, pas très sociable. Le récit alterne entre des flashbacks et le présent. Les flashbacks sont relatifs à la disparition de Terry Walker, l’ami de Pershing lorsque tous deux étaient en mission d’étude topographique en 1973. Cette alternance nous apprend progressivement plus sur l’étrange disparition de Terry, alors qu’en parallèle la vie de Pershing est elle-même perturbée par des évènements de plus en plus étranges et menaçants.

« Broadsword » est très bien construit, très sombre, de plus en étouffant et inquiétant au fil de la lecture. Le texte est assez lovecraftien sur les principes, les mécaniques et la construction du récit. Pour ma part, je n’ai pas trouvé de lien avec la mythologie du maitre de Providence. Cela dit, je ne connais pas cette mythologie par cœur donc, un lien peut m’avoir échappé.

Usurpation — William Browning Spencer

Roulant dans le désert du sud des États-Unis, un jeune couple, Brad et Meta, est victime d’un étrange accident de voiture. Après qu’ils aient été secourus et hospitalisés, Brad à l’étrange sensation d’avoir perdu son « lien » avec Meta. En effet, en temps normal il sait/sens tout le temps où sa compagne se trouve. Il fait des recherches pour comprendre les circonstances de l’accident, il va faire la rencontre d’un hurluberlu persuadé qu’il se passe des choses tout à fait étranges et lovecraftiennes. Brad devient alors persuadé que Meta a été « usurpée » par quelque chose dans le désert.

Évidemment l’histoire se termine mal, mais avec tout de même un peu de surprise. La fin reste trop abrupte à mon goût. Pour le reste le texte est tout à fait sympathique, même s’il n’est pas inoubliable.

Le livre de Denker — David J. Schow

Le narrateur nous parle de Denker (un scientifique) de son livre (le Necronomicon qui ne dit pas son nom) et son prix Nobel « injustement annulé ». En nous parlant du livre et de Denker, le narrateur nous fait découvrir les impossibilités scientifiques que Denker est parvenu à créer.

Un texte sympathique par sa bizarrerie, mais sans plus.

Les habitants de Wraithwood — Q.H. Pugmire

On suit un fugitif, le genre pas méchant, un peu paumé et inadapté, même s’il est issu d’une bonne famille. Après avoir fini dans le fossé, il est recueilli par une étrange communauté vivant dans la forêt. Chaque habitant a une chambre attribuée dans laquelle trône une toile de Pickman (encore lui !). Pour faire simple, les habitants finissent par progressivement ressembler à « leur toile » et connaitre le destin qui y est représenté (ce qui donne un petit côté Dorian Gray).

Un texte étrange et avec de bonnes idées, même si j’ai eu un peu de mal avec le style de l’auteur.

Le Dôme — Mollie L. Burleson

Le narrateur, Tom, vit retiré et tranquille dans la petite ville de Sand Rock au Nouveau-Mexique.

Habitant à plus de 300 bornes de n’importe quel centre commercial digne de ce nom, Tom se rend, parfois, au bric-à-brac établi dans un bâtiment en forme de dôme et qui servait (parait-il) autrefois à stocker le coton. L’un des amis locaux de Tom lui raconte une histoire tout à fait flippante quant à des évènements de type « messe noire » qui auraient eu lieu « dans le temps » sur le site du dôme. Il faut dire que l’occupant des lieux est assez étrange, de même que le dôme qui, lorsque son sommet est ouvert, semble donner sur un ciel différent de celui de Sand Rock. Évidemment, lors de l’une de ses visites, Tom va être confronté à toute l’étrangeté du lieu.

Un texte court, sympathique et qui va à l’essentiel. Il a sa dose d’étrange sans être ni très sombre ni spécialement terrifiant, mais il manque quelque chose.

Rotterdam — Nicholas Royle

Joe, initialement romancier, se rend à Rotterdam pour faire des repérages pour un film auquel il collabore. Le film en question est une adaptation du « Molosse » de H. P. Lovecraft. Après avoir visité un peu la ville, Joe sort boire un verre avec John scénariste de l’adaptation. La soirée va très mal tourner.

Le livre s’ancre dans notre réalité puisque des adaptations cinématographiques existantes de l’œuvre de Lovecraft sont évoquées ici et là. Joe semble être une émulation de Royle lui-même puisque Joe est l’auteur du roman fictif « Amsterdam » alors que Royle est l’auteur du roman « Antwerp ». En dehors, du fait que le livre parle d’une adaptation fictive du Molosse, il n’y a aucun lien avec l’œuvre du Maitre de Providence. Le texte n’est même pas intéressant, pas plus qu’il n’est pertinent. C’est le genre de nouvelle qui semble écrit sur un coin de table en moins d’une demi-journée.

Tentative Providence — Jonathan Thomas

Nous suivons ici Justin, de retour à Providence pour exposer ses œuvres (il est photographe) à l’invitation de son ancienne université. Justin, se met à croiser un fantôme de Lovecraft (à priori ça lui était déjà arrivé une fois à l’époque où il était étudiant) et il est progressivement pris d’une irrépressible envie de visiter la ville (qui a bien changé depuis sa jeunesse et encore plus depuis l’époque où Lovecraft y vivait) et de manger. Il se met à voir des choses étranges avant d’être confronté à « celui qui hantait les ténèbres ».

Ce texte (beaucoup trop long) m’a fait l’impression désagréable d’une guide touristique nostalgique de la ville de Providence, mêlé d’une critique de la modernité qui efface les centres historiques des villes, tout en empruntant à « celui qui hantait les ténèbres », pour tenter de pondre de manière maladroite et inintéressante une histoire lovecraftienne à la fin totalement ratée (pour rester poli). L’un des textes les plus dispensables et pénibles du livre.

Hurlements dans la nuit — Darell Schweitzer

Nous suivons ici, entrecoupés d’ellipses, la vie d’un garçon (puis homme) jamais nommé, qui tout au long de sa vie reçoit des visites nocturnes venues de « par-delà les étoiles ». Après chacun de ses épisodes, notamment lors de son enfance, il est retrouvé en pleine nature, nu, affamé, frigorifié.

Je pense que le « visiteur » est Azathoth ou l’un de ses serviteurs. Quoi qu’il en soit, ce texte, qui même s’il n’est pas mon préféré, est très lovecraftien tant par le thème que la forme.

La vérité sur Pickman — Brian Stableford

Un professeur Turber (!), Alaister de son prénom, se rend au Royaume-Uni pour rencontrer le narrateur, un monsieur Eliot, petit fils de Silas Eliot. Leur point commun ? Leurs ancêtres étaient proches du peintre de Richard Upton Pickman. Turber, spécialiste en biologie moléculaire, est persuadé que la difformité tardive qui a affecté Pickman, la difformité qui touchait aussi la plupart des sujets que représentaient le peintre, à une cause génétique, un déclencheur. Il s’est donc rendu chez le descendant de Silas Eliot avec l’espoir d’identifier, dans les affaires léguées par son ancêtre ou dans les tableaux de Pickman, le déclencheur de ses mutations.

Vous vous en doutez, Alaister Turber va avoir quelques mauvaises surprises en cherchant l’origine de « l’anatomie de l’effroyable et la physionomie de la peur ». Ce texte, qui est le troisième en lien avec Pickman est une lecture agréable avec une fin à chute ou Turber va voir sa vie basculer.

Tunnels — Philip Haldeman

Ici, le narrateur est un jeune garçon vivant chez ses grands-parents et sa tante. Il fait depuis quelque temps des rêves étranges avec de grands vers blanchâtres qui forent vers « la surface ». Ses grands-parents le rassurent, mais rapidement le jeune garçon capte des conversations suspectes entre ses grands-parents, sa tante, certains voisins. L’ambiance est de plus en plus pesante et inquiétante. L’un des voisins déménage soudainement. Les grands-parents et les voisins montent la garde au sous-sol. Alors le grand-père finit par lâcher le morceau : les grands vers blanchâtres (des chtoniens ?) sont réels, ils arrivent. On comprend alors que les habitants de l’immeuble, tous âgés, forment un groupe très soudé depuis leur première rencontre avec les « vers » des décennies plus tôt lors d’un chantier de construction du métro.

Pas emballer au début, j’ai finalement été agréablement surpris par ce texte qui devient vite très prenant et qui est bien écrit. Est-il lovecraftien ? Les personnages sont hantés par les « vers » d’un autre monde qui semble s’accrocher à votre esprit puis celui de vos proches. Ces vers sont probablement des chtoniens. Toutefois, contrairement aux œuvres de Lovecraft, ici l’histoire ne finit pas trop mal.

La correspondance de Cameron Thaddeus Nash – Ramsey Campbell

Lovecraft était connu pour sa correspondance plutôt nourrie avec d’autres auteurs. Ici, Campbell nous livre une vraie-fausse correspondance entre Lovecraft et Nash. Plus précisément, il nous livre les lettres de Nash, car les réponses éventuelles de Lovecraft sont introuvables. Nash est un « Rêveur » qui semble écrire lui aussi des nouvelles touchant à l’étrange et l’indicible. Ayant lu les premières œuvres d’HPL, Nash est persuadé que l’auteur de Providence est comme lui, un « Rêveur », mais il va vite déchanter, se montrer de plus en plus agressif envers son ancienne idole. On ne découvrira jamais les textes de Nash, mais on finit évidemment par comprendre un peu de quoi il rêve, puis sa vraie nature dans la dernière page.

Un texte assez peu intéressant, assez convenu et trop long. L’écriture de Nash ne parait pas du tout d’époque. Totalement dispensable.

Violence est fille de confiance — Michael Cisco

Un texte narré du point de vue de trois personnages, des frères, semble-t-il, Grover, Julius et Todd qui enlèvent de jeunes femmes/filles pour en faire leurs serviteurs et des objets de sacrifice.

Un texte inintéressant, mal écrit, en rien lovecraftien et dont même la chute est ratée. Heureusement, c’est très court.

Démons mineurs – Norman Partridge

On suit ici le shérif d’un bled de la campagne américaine, en plein chaos démoniaque mondiale. On suit les aventures du narrateur dans le présent et dans le passé proche. Pour voir quels évènements ont menés à la situation actuelle (l’invasion de démons a commencé dans ce bled), comment son adjoint Barnes est mort, comment le narrateur survit depuis des semaines/mois ici, comment il élimine des démons…

Un texte très prenant, c’est très bien écrit sans temps morts, mais en rien lovecraftien. Alors oui, les démons en question semblent avoir été invoqués par des gens bizarres utilisant des grimoires pleins de savoir interdit, mais ces démons pourraient tout aussi bien être remplacés par des zombies que le texte en resterait très bon. Malgré tout c’est probablement mon texte préféré du recueil et ça ferait un bon film.

Histoire surnaturelle — Adam Niswander

Un gars ramasse un petit disque métallique sur le chemin du bureau. Arrivé au travail, il est saisi par une douleur fulgurante et victime d’une terrible transformation.

Le seul lien avec Lovecraft est le fait que le disque métallique porte un motif à tentacule (oui, on en est là). Pour le reste on est face à un texte d’horreur light et tout à fait convenu digne d’un mauvais « Chair de poule ».

Substitution — Michael Marshall Smith

Un gars, traducteur travaillant à la maison, père de famille vivant une vie bien tranquille, se prend de curiosité pour une habitante du quartier après une erreur lors de la livraison des courses familiales commandées par son épouse. Il va finir par trouver où réside cette voisine qui n’est… pas comme les autres.

En gros, il s’agit d’un récit de crise de la quarantaine avec une micro pointe d’horreur assez prévisible et avec une fin inintéressante au possible. Un texte parfaitement dispensable (voire même embarrassant) là aussi digne d’un mauvais « Chair de poule ».

Susie — Jason Van Hollander

Susie souffrante est internée, son mari est mort, son « fils difforme » pour qui elle est pleine d’amour est un poète. Susie semble habitée, possédée (par Shub-Niggurath). Tout est bizarre, elle agonise.

Susie n’est autre que Sarah Susan (Phillips) Lovecraft. Ce dernier texte, court et bien écrit, mais pas incroyable ne fait donc que tenter d’ancrer l’univers lovecraftien dans notre réalité et dans la biographie d’HPL. Il est bien trop court pour vraiment exploiter son potentiel, c’est dommage.

Les chroniques de Cthulhu est un recueil très moyen. C’est très inégal, quelques bons textes et quelques très mauvais tantôt sur le plan de l’écriture, tantôt sur le plan de l’intérêt suscité par les histoires. On est en fait plus face à un recueil de nouvelles horrifiques que face à un recueil de nouvelles lovecraftiennes. Certains textes, bons comme mauvais, n’ont pas le moindre lien avec l’œuvre de Lovecraft. Certains textes tellement dispensables ou pénibles à lire ont fait que ma lecture a trainé. Il m’a fallu près de deux mois pour en venir à bout. Je l’ai principalement lu pendant mes pauses repas ou mes rares trajets et généralement dès que je tombais sur un mauvais texte je me plongeais quelque temps dans un autre truc. Pour faire simple, même s’il contient quelques textes sympathiques, le livre est loin d’être indispensable, même pour les fans de Lovecraft.

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