Renaissance 5 : Les hybrides – Duval, Blanchard & Emem

Résumé :
« Tandis que le premier saut d’une délégation humaine vers une planète du Complexe parvient jusqu’à Torghon, la planète des grands froids, Liz Hamilton explore les contreforts des Andes à la recherche de Swänn. Elle le retrouve blessé et privé des toutes ses broches de communication. À Londres, Hélène et Sätie remontent la piste d’une expérience interdite : la production d’êtres hybrides, mélange d’humains et de Näkän. Trois expéditions, trois chemins qui vont mener à la découverte de la plus grande menace jamais orchestrée contre l’humanité et Renaissance. »

Fiche technique :
Scénaristes : Fred Duval
Design : Frédéric Blanchard
Dessin et couleurs : Emem
Éditeur : Dargaud
Pagination : 56 pages

Chroniques des tomes précédents : tome 1, tome 2, tome 3 et tome 4.

Alors que le tome 3 ouvrait un nouveau cycle se déroulant 20 ans après les premiers tomes. Nous retrouvons Swänn en mauvaise posture en Patagonie après qu’il ait été attaqué par des gens hostiles à Renaissance. Heureusement, Liz Hamilton arrive juste à temps pour le tirer d’affaire. Tout en découvrant que sa fille, qui a embarqué sous une fausse identité avec la délégation pour Torghon, est peut-être une terroriste. En parallèle, Hélène et Sätie poursuivent leur enquête sur les hybrides humains-näkäns.

Après le tome précédent, j’avais eu peur que la série glisse vers quelques choses de plus manichéens. Il n’en est rien. Alors qu’au tome précédent l’enquête d’Hélène et Sätie pouvait nous laisser penser que les hybrides et une magouille de näkäns, le tome 5 rebat les cartes sans nous donner encore des réponses. On pourrait croire que les auteurs balayent ainsi l’éventualité que les races du Complexe soient mal intentionnées, pourtant le trouble subsiste. D’ailleurs une courte séquence sur Torghon est (probablement intentionnellement) là pour enfoncer le clou, lorsque Jennifer (la fille de Liz Hamilton et terroriste de Sui Juris) entre sur un terrain Torghon interdit. Il y a l’équivalent local d’une clôture électrique, mais calibrer pour laisser passer les animaux sauvages, or Jennifer passe à travers sans dommages. Est-ce que les humains ne sont que des animaux sauvages aux yeux de Complexe ? Ou peut être juste que le système n’est pas calibré pour bloquer les humains, car les Torghons ne s’attendaient pas à ce que leurs invités humains viennent faire des bêtises par là. Autre chose que j’ai aimé dans ce tome, c’est qu’après ce qu’a subi Swänn, il se retrouve privé de tous ses implants lui permettant de communiquer avec les humains, rendant les dialogues très intéressants parce qu’il passe par deux choses : ses expressions faciales et le fait que Liz le connaisse et lui fasse confiance.

Visuellement, comme sur les 4 tomes précédents, Emem nous en met plein la vue. On découvre quelques nouveaux designs de Frédéric Blanchard via l’introduction de nouveaux vaisseaux, nouvelles espèces et la part de l’intrigue se déroulant sur Torghon. Mais Emem profite aussi des quelques séquences pour poser de chouettes ambiances visuelles, notamment la séquence andine de Liz et Swänn avec ses extérieurs sombres et pluvieux.

Ce tome 5 balaye les rares craintes qu’avait éveillées en moi le tome précédent. Non, la série ne glisse pas vers quelque chose de manichéen. Les réponses faciles s’éloignent, le mystère s’épaissit, le doute continu de planer. Tant concernant l’affaire des hybrides que les agissements de « Sui Juris » et les éventuelles intentions cachées du Complexe. Cela laisse présager d’une conclusion de cycle très intense au prochain tome.

Vous pouvez lire les premières par sur le site de Dargaud.

La chronique de Dahaka sur L’étagère imaginaire.

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